Je sens que je vais me faire crucifier :P lisez le post directement car il n'y a pas de lien permanent qui mène a l'article.

Je sais que plusieurs n'aiment pas cet éditorialiste, mais dans cette chronique il publie un courriel qu'il a reçue et qui résume plutôt bien la situation qui règne actuellement. Je partage le point de vue de cette mère de famille a 110%.

Les vrais laissés pour compte du boycott
RICHARD MARTINEAU - 1 MAI 2012
Cette lettre ouverte est publiée dans La Presse aujourd’hui.

Il faut ABSOLUMENT la lire, ce témoignage est déchirant et choquant….

« J’aimerais rendre hommage à ma fille et à ses camarades de classe. Ce sont de véritables victimes de tout ce gâchis entourant la hausse, et son refus, des droits de scolarité.

Depuis des semaines, elle a tout encaissé, seule, avec philosophie et civilité. Elle et les autres jeunes perdront vraisemblablement leur session à l’issue d’un vote de grève surréaliste.

Ils sont pris en otage. Ce sont les saints innocents modernes. Personne n’a soutenu les jeunes verts ou à tout le moins les jeunes de la majorité silencieuse qui ne sont pas outrés par cette augmentation des droits de scolarité. Ce sont des jeunes qui ne veulent pas de problèmes, qui sont de bons élèves respectueux, qui ont déjà un petit emploi qu’ils ne veulent pas mettre en péril en participant à des réunions hebdomadaires interminables dont l’issue est toujours écrite dans le ciel.

Surtout, ce sont des jeunes qui n’ont qu’une préoccupation: réussir leurs études cette année.

Leurs associations étudiantes sont peinturées en rouge et subventionnées à même les cotisations étudiantes. Elles sont dopées par leur couverture médiatique, manipulées par des politiciens sans scrupules, infiltrées par des gens qui poursuivent d’autres enjeux.

Les directions d’écoles sont impuissantes, silencieuses et respectueuses des bruyants revendicateurs intimidateurs.

Lorsque j’ai appelé au collège pour savoir comment on pourrait aider les jeunes qui veulent étudier et pour exposer l’énorme détresse psychologique de ma fille, la direction m’a recommandé d’inciter ma fille à consulter un psychologue! C’est elle qui a un problème! J’ai répondu que ce n’était pas d’un psychologue dont elle avait besoin, mais d’adultes responsables qui veilleraient à ce qu’elle étudie en paix.

Ma fille a communiqué avec ses professeurs et aucun n’a voulu lui donner d’indications pour qu’elle puisse continuer à couvrir la matière par elle-même. Les professeurs respectaient les grévistes. Les professeurs marchaient avec les grévistes. La police ou les agents de sécurité des écoles n’ont pas aidé les jeunes qui avaient obtenu des injonctions. Ces jeunes s’étaient tournés de bonne foi vers les instances légales en croyant qu’au moins la loi viendrait les soutenir dans leur désir impopulaire de s’instruire.

Le gouvernement les a oubliés depuis des semaines. Les pauvres jeunes qui veulent réussir leurs études cette année, pas les gérants d’estrade qui ne sont pas touchés personnellement par ce gâchis, ont compris le message: profil bas.

«Négocies ostie» (sic). Voilà le message des associations étudiantes au gouvernement élu démocratiquement. Message haineux. Message porteur du mouvement: une porte-parole se tenait au centre de l’immense bannière rouge.

Quand les directions d’écoles s’embarrent dans leur collège avec les agents de sécurité, quand les professeurs sont dans la rue avec les manifestants, quand la police se protège de boucliers et de matraques, que peuvent faire des jeunes de 17 à 20 ans, seuls?

Aucune tribune, aucun appui, aucun adulte pour aider les jeunes verts qui constituent un peu moins de la moitié des jeunes en grève au Québec aujourd’hui. C’est le pouvoir aux intimidateurs. »

— Marie Claude Breton, mère d’une collégienne de 17 ans

J’aimerais que tous les artistes qui appuient aveuglément les « grévistes » lisent cette lettre. Avez-vous pensé à ces étudiants DEUX MINUTES, ces derniers mois?